( here we are just the same. )

"Please don't say you love me,
'cause I might not say it back,
Doesn't mean my heart stopped skipping
when you look at me like that."
{finnickodairheis@tumblr / gabrielle aplin}

Le peu d'heures de sommeil qu'elle avait accumulées ces dernières semaines et les heures de travail qu'elle avait prestées en plus ne lui permettait pas de se reposer comme elle le voulait. A vouloir toujours tout faire par soi-même, Clarissa s'était réfugiée dans ses boulots depuis la mort de sa soeur et jonglait depuis des semaines entre son travail à la bibliothèque la journée et son travail de serveuse au Highway le soir. Elle savait qu'elle en faisait trop, mais c'était le seul moyen qu'elle avait trouver pour combler le manque et pour essayer de penser à autre chose le temps d'un instant. La mort de Zoé avait été un choc pour Clarissa. Certes, elles n'étaient pas les meilleures amies du monde et se disputaient souvent, mais entre elle et sa soeur existait une complicité inébranlable. Si seulement elle avait réussi à avoir son permis pratique, rien de tout ça ne serait arrivé. Aujourd'hui encore, elle s'en voulait pour ce qu'il s'était passé il y a maintenant un an. Assise sur l'un des sièges froid de la bouche de métro et perdue dans ses pensées, elle ne se rendit compte qu'après quelques minutes que le métro qu'elle devait prendre pour ne pas arriver en retard au boulot venait tout juste de passer sous son nez. Clarissa soupira et jeta un coup d'oeil sur l'écran qui annonçait le temps d'attente entre chaque métro. Deux minutes. Elle jeta un coup d'oeil sur sa montre et leva les yeux au ciel. De toute façon, elle n'avait pas le choix. Elle finit par se redresser, mettant correctement son sac en bandoulière sur son épaule. Quand le métro arriva, elle s'engouffra dedans. Un son strident annonça la fermeture des portes et après quelques secondes, le voilà partit. Debout accrochée à une barre métallique, Clarissa lutait de plus en plus pour ne pas s'endormir. Sa journée allait être catastrophique et elle sentait les remarques de son boss arriver. Alors qu'elle voulu laisser ses paupières se reposer quelques secondes, le métro freina brusquement et c'est avec une maladresse propre à elle qu'elle se sentit partir pour finir sa route sur les genoux d'un homme qu'elle lui croyait totalement inconnu. Je suis vraiment désol -- Malo ? Elle écarquilla les yeux, n'en revenant pas de se retrouver face à son ancien meilleur ami. Toute déboussolée, elle n'eut même pas le reflex de se lever.